Mingalaba!

Nous sommes de retour à Bangkok après un petit mois hors du temps... En Birmanie, les gens sont gentils, mais vraiment gentils. Ils boivent du coffee mix, une sorte de mélange de sucre, de lait et de café en sachet, qu’ils sirotent dans la rue sur des chaises et des tables en plastiques colorées pour enfant. Ils ont l’air chinois, indiens, et parfois un petit mélange. Les trois quarts des habitants sont des paysans, il n’y a presque pas de voitures, les bus tout déglingués, les routes fracassées, il y a des vélos et des scooters. Les hommes et les femmes portent des « longis », des tissus qu'ils enroulent en paréo autour de leurs hanches. Les femmes se peignent la figure de Tanaka, une poudre d’écorce d arbre qui sent bon, fait un joli maquillage jaune pâle et protège la peau du soleil qui ne fait pas semblant d’être la. Souvent, elles font deux ronds sur les joues et un trait sur le nez, et des petits trait pour les motifs avec une brosse à dents. On mélange la pâte à l eau, et le maquillage se dessine quand ça sèche.

Les bananes sont comme de la crème, mais il n’y a pas beaucoup d’autres fruits, à part des pastèques et des mandarines pas très bonnes. Ils ont pour base de nourriture le riz bien sûr, les nouilles et puis plein de petits plats de légumes (certains très bons, certains horriblement immondes pour nos papilles) pour accompagner, et un peu de viande, du poulet, du porc, mais ça doit être des tout petits poulets vu la taille des morceaux... Ils boivent l’eau des fleuves sur les bateaux, qu'ils gardent au frais dans des outres en terre cuite brute. Ils se lavent aussi dans le fleuve, ils se lavent beaucoup, souvent, et avec beaucoup de savon. C’est presque des ablutions. On a vu des chauve-souris grandes comme des aigles, et des grand-mères petites comme des bébés. Il y a des pagodes partout, partout, partout, où que le regard se pose. Ils sont beaucoup à avoir le ventre vide, mais leur ciel est plein d’or des pagodes. On a bu des jus de canne à sucre, et l’on a roulé des cigares avec des femmes qui en roulaient tellement vite qu'on ne comprenait pas leurs mouvements. La plupart des maisons sont des paillotes en bambou et en feuilles de palmes, et souvent on se demande comment elles tiennent... surtout celles qui sont sur pilotis sur les lacs. Je me suis fait un bracelet de pépins de pastèque. Le jeu des petits cochons que Marine nous a offert a un franc succès! Je pense que d ici quelques années, on verra fleurir des petits cochons taillés dans le bois en Birmanie!

Il y a des gros buffles qui labourent les terres, et des belles vaches qui ressemblent à celles des divinités hindoues. Il y a des pauvres petits chiens tout maigres qui ne sont pas aimés. Quand on est arrivé, on avait 900 kyats pour un dollar, mais la veille c était 850 et il y a un mois 740, c est comme ça ici, on change dans la rue à un taux qui de toute façon n’est pas officiel. On a appris pas mal de mots de birman, et ça nous a bien servi quand on est resté 5 jours sur un bateau de Pyay a Bagan avec personne qui ne parlait anglais. Si vous êtes déprimées mesdames, venez en Birmanie! On m a dit que j étais belle du bout des cheveux à la plante des pieds. Souvent, les seuls mots qu'ils savent dirent en anglais, c est "very beautiful". J'ai été tâtée avec admiration par les femmes sous toutes mes coutures, et j'ai même signé des autographes dans un magasin où je photocopiais un dessin! Erwan est un peu jaloux...

Question trajet, on a été a Pyay (ça se dit "pied", on fait beaucoup de blagues assez nulles depuis), a Bagan, au lac Inle, a Ngwe Saung, une belle plage de sable blanc avec des cocotiers qui paraît sortie de nulle part dans ce pays, au fameux rocher d or, et pas mal de temps a Yangoon qui est une chouette capitale'. Je ne sais pas combien d’heures de bus, de bateau, de moto on a dû faire, mais le plus épuisant a été cette montée jusqu au rocher d’or : 6 heures de marche, ou plutôt d’escalade, sur une pente constante a 10%, pour rater le dernier bus en haut et redescendre à pied (a Pyay), après avoir heureusement vu un superbe coucher de soleil sur le susdit rocher, pour arriver en mille morceaux a 23h en bas... Que du bonheur. Erwan est en train d’arpenter les rues de Bangkok pour trouver un moyen fiable de graver ses photos et de les transférer. C est donc certainement demain que vous aurez enfin des images de notre périple... Je vous embrasse tous, et a bientôt, pour de nouvelles aventures!